Reprendre la marche en avant. Le déplacement à Coubertin vendredi soir s’annonce compliqué. Pourtant, le défi ne semble pas insurmontable. Yann Genty et les Limougeauds vont devoir sortir les gros bras face au PSG, pour espérer ainsi s’imposer.
15e saison dans l’élite pour toi. Que représente ta signature au LH à titre personnel ?
Y.G : “C’est un nouveau défi. Il est différent des dernières fois forcément, les enjeux ne sont pas les mêmes quand tu signes au PSG, ou à Cesson, ou à Chambéry. Il ressemble pour le coup à celui de Cesson, la principale différence étant que je ne suis pas celui que j’étais à l’époque. Mais il y ressemble car le but est de faire grandir l’équipe dans cette ligue très difficile. Le faire grandir aussi au niveau structurel.”
Sur les dernières saisons, tu tournais souvent aux alentours des 32% d’arrêts. Cette saison est différente, tu subis plus de tirs notamment. Est-ce que l’adaptation a joué ? Est-elle différente entre un gardien et un joueur de champ ?
Y.G : “Toute ma carrière c’est vrai que je tournais à 33% mais le jeu aujourd’hui est différent. Avec les nouvelles règles : le 7 contre 6 notamment. Le nombre de tirs et le nombre de buts ont augmenté. Un gardien qui est aujourd’hui à 30% fait déjà un très très gros match.
Pour l’adaptation, c’est quasiment la même chose entre les deux. C’est juste un peu plus difficile pour un gardien car il faut se mettre en accord avec toute la défense et le coach sur ce qu’on aime et ce qu’on souhaite. Il faut mettre en place une défense qui corresponde à tout le monde. On travaille encore sur cette cohésion et cette défense. On a besoin de joueurs importants sur l’axe central notamment. On l’a bien vu contre Dunkerque où Timmy (Petit) n’est pas là et Nico (Nieto) se blesse… Donc des joueurs qui n’évoluent pas sur ces postes-là sont obligés de prendre la place. Ce n’est pas toujours évident.
Avec Denis (Serdarevic) on s’est retrouvé ensemble en chambre en stage. On a parlé, on s’est dit comment on fonctionnait et on s’est compris, donc la cohésion est très bonne. Je ne suis pas là pour prendre sa place, s’il doit jouer il va jouer ! C’est ce qu’il s’est passé à Istres d’ailleurs. Je lui ai dit : “vas t’échauffer ” et à l’arrivée il fait un bon match. C’est mieux d’être comme ça car l’équipe avance.”
Y.G : “Déjà je vais commencer par dire qu’il ne faut justement pas l’oublier ! Il y a plein de choses à retenir. On les a accrochés, on était devant pendant un moment. Après, en effet Samir a été meilleur que moi, en tout cas sur la fin de match. Moi, je n’en touchais plus trop une… Et ce qui a simplement manqué c’est de marquer des buts. On a trop d’échecs sur les tirs à six mètres, entre des pénaltys et des contre-attaques… Un tir loupé, un arrêt qui n’est pas fait et ça bascule de l’autre côté. Mais par rapport à Aix où on peut dire qu’on est passé à côté en attaque comme en défense, ça n’a rien à voir. Là au moins on y était. On a simplement quelques réglages à faire, mais ça fait partie du sport.”
Le calendrier à venir est très compliqué (PSG, Nantes, Montpellier dans les cinq prochaines journées). Juges-tu le groupe prêt ?
Y.G : “C’est difficile de préparer tout ça avec cette semaine internationale. Mais il faut les jouer ces équipes-là. Je pense qu’on peut les accrocher, il ne faudra juste pas passer à côté du match. Ce n’est pas parce qu’ils sont plus forts que nous sur le papier qu’il faut se décourager. Ils ne sont pas imprenables, c’est dur mais c’est prenable. On est là aussi pour travailler et je pense qu’on prendra de la confiance si on ne passe pas à côté.”
Tu connais bien les Parisiens. Ils sont complets à tous les postes. Mais ils ont déjà perdu contre Toulouse et Nantes cette saison. Qu’est-ce qu’il faut faire pour les battre ?
J.D : Il va falloir être plus costauds défensivement. Il va falloir faire plus d’arrêts. Parce qu’ils n’ont besoin que d’un ou deux arrêts pour gagner. Il faudra être très juste offensivement aussi, ne pas perdre bêtement des ballons. Finir chaque action par un tir. Mais pas trop rapidement, aller jusqu’au bras levé pour les forcer à rester en défense le plus longtemps possible. Essayer de les piéger défensivement et forcer les arrières à prendre des tirs de loin. Car ce n’est pas ce que le coach aime dans leur jeu.”
Mon Petit Gazon fait partie des jeux auxquels certains d’entre vous jouent. Il paraîtrait que tu es de cette équipe. Ce genre de jeux sont-ils importants pour une bonne cohésion d’équipe ?
J.D : “Sur MPG, ils ont lancé les enchères quand j’avais entraînement, donc je n’ai pas eu les joueurs que je voulais. Et pourtant je ne suis pas dernier donc j’en suis fier. À Paris on le faisait sur la NFL et la NBA. Ils sont huit ou neuf à le faire et donc tous les jours ça taille, ça chambre, ça donne un peu de vie dans un groupe. C’est vrai qu’il faut se servir de cette ambiance pour avancer.”
M.Benoist-Fritsch
Paris - Limoges : J06 - Match à suivre sur beIN SPORTS 2
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