Après un match abouti à tout point de vue le week-end dernier, le LH se déplace chez un outsider du championnat ce samedi soir. Rendez-vous à la Glaz Arena, à 20h30, pour Alberto Entrerrios et les siens.

Coach de Nantes la saison passée, c’est un tout autre défi que vous vous êtes lancé cette saison en vous engageant à Limoges. Comment l’idée de venir ici a mûri dans votre tête ? Et comment cela s’est-il concrétisé ?

 

A.E : Tout a commencé avec l’idée de quitter le H, car je pensais devoir passer à autre chose. Mon cycle à Nantes, je le voyais terminé. Un club comme Limoges, qui est aujourd’hui très attractif, pour son histoire récente, ses ambitions, son beau projet, c’est motivant. Tout s’est ensuite fait très naturellement. Le discours du club m’a plu, toute l’équipe était très intéressée par moi, et inversement.”

Jose-Manuel Sierra est donc votre adjoint. Angel Fernandez a précisé l’importance que vous avez eu dans sa venue cet été. Il y a un gros contingent espagnol au LH à présent. C’est ce qui va faire la réussite du club en Liqui Moly StarLigue ?

 

A.E : Non, je pense qu’il faut banaliser le fait qu’on soit Espagnols ou de n’importe quelle autre nationalité. On a des profils de joueurs ou entraîneurs qui intéressent des clubs. Ce n’est pas étonnant aujourd’hui d’avoir beaucoup d’Espagnols en France. C’est normal car c’est un style de jeu qui correspond très bien et il y a une proximité géographique. À l’inverse, il n’y a pas beaucoup d’Espagnols qui iront jouer en Allemagne par exemple, où on va dire que le championnat est aussi puissant.
On a réussi a attirer Sierra, qui est mon adjoint et qui vit sa première expérience sur un banc. On a Angel Fernandez, qui est expérimenté grâce à son passé dans des grands clubs d’Europe, une très belle recrue au-delà du fait qu’il soit Espagnol. Après on a un jeune, David Iglesias, qui est venu pour se tester car ça fait deux ou trois saisons qu’il est très bon en Espagne. Il voulait continuer sa progression et trouver une équipe, en France, qui permettrait de lui faire passer un nouveau cap.

Mais tous les styles de jeux sont valides, il faut juste bien le faire. Savoir communiquer et expliquer correctement. Je n’aime pas dire que c’est “un jeu à l’Espagnole” car il y a beaucoup de différences entre chaque entraîneur espagnol au final.”

Vous avez gagné contre votre ancienne équipe le week-end dernier. Dans un match que beaucoup s’accordent à qualifier de référence cette saison. Partagez-vous cet avis ?

 

A.F : Oui ! Je pense qu’on avait besoin de faire un match comme celui-ci.
On avait fait trois bons matches : contre Toulouse, avec un score qui ne reflétait pas complètement le scénario ; à Istres, avec un écart qui aurait mérité d’être supérieur ; et à St Raphaël, même si on n’a rien ramené au niveau comptable. Après, on a eu deux matches où on a été vraiment mauvais, Paris et Aix. Et un match où on perd face à Dunkerque, contre qui on aurait mérité au moins un point.
Donc on avait besoin d’un match complet, du début à la fin. Je pense que le match de Nantes a été très propre. On a montré beaucoup de combativité et d’intensité. Au-delà de ça, notre jeu a été plus fluide. On a joué plus vite sur nos enclenchements et nos systèmes. Le résultat est mérité.”

Le calendrier des dernières semaines est extrêmement compliqué, entre le déplacement à Paris, la réception de Nantes, le déplacement à Cesson, bientôt la double confrontation contre Montpellier. Il y a eu également de la fatigue, due aux déplacements du mois de septembre. Tous ces événements sont-ils traversés avec sérénité par le groupe ?

 

A.E : “Oui plutôt, je pense qu’il fallait vivre tout ça. Comme Nicolas (Nieto) l’a dit, les quatre déplacements dans le Sud, en un mois, ont été épuisants. Ça fait partie du jeu, il faut vivre avec et on a un effectif qui est large. Mais bien sûr que des kilomètres, on les ressent dans les jambes comme dans la tête. Puis les enchaînements avec des matches compliqués, Aix et Paris. Mais il fallait passer par là. Heureusement qu’on gagne ce match contre Nantes. On réussi à enrayer cette dynamique négative qui s’installait.
Maintenant on a un déplacement très compliqué à Cesson qui nous attend. C’est une salle très difficile, contre une équipe qui joue très bien en ce moment. Presque personne ne gagne à Cesson. Donc, pour nous, penser à un exploit va nous donner un bonus d’engagement, de motivation et d’intensité.

Cesson n’a perdu que contre Nantes et Montpellier d’ailleurs cette saison en championnat. C’est un match à aborder avec beaucoup de sérieux. La semaine de travail a-t-elle été fructueuse ?

 

A.E : “On travaille bien. On a bien sûr adapté un peu le programme après le match de Nantes, on a coupé un peu. On a largement eu le temps de se remettre la tête au travail et à la préparation de la rencontre face à Cesson. Toutes les semaines se déroulent de la même manière. On analyse les adversaires, on adapte notre plan de jeu. Mais, un groupe en confiance, c’est une très bonne nouvelle pour avancer plus vite.”

Pour réaliser de bons matches, on doit être une vraie équipe. On doit toujours être ensemble. Si on n’arrive pas à être collectifs, ce sera beaucoup plus difficile. Mais si on est tous à 100%, on peut réussir quelque chose dimanche.”

 

Quand vous êtes arrivé au LH, vous avez demandé à ce que tout le monde parle français, car les consignes seraient données dans cette langue. Un joueur qui s’y refuse ou qui ne fait pas les efforts, est-ce rédhibitoire ?

A.E : “Déjà, il n’a pas le choix ! Il ne peut pas refuser ! Certains apprennent plus vite que d’autres, c’est sûr, mais tout le monde doit faire l’effort.
C’est impossible d’apprendre une langue rapidement, je sais que certains me comprennent mieux que d’autres. Mais ils n’ont pas le choix parce que moi, je ne parle que français dans les consignes de groupe. Évidemment quand je leur parle individuellement, je peux leur expliquer en espagnol ou en anglais. Mais on n’est pas au basket, où certains coachs parlent anglais, car il y a souvent des Américains. Au handball, c’est différent, on a beaucoup plus de nationalités donc je trouve plus intelligent de parler la langue du pays où on joue. C’est toujours plus simple de s’y adapter ensuite.”


M.Benoist-Fritsch

Cesson - Limoges : J08 - Match à suivre sur beIN SPORTS MAX 4

Jour(s)

:

Heure(s)

:

Minute(s)

:

Seconde(s)

Partager