La défaite contre Nantes (37-27) est logique malgré les occasions que se sont offerts les joueurs du LH au cours de la rencontre. Il faut à présent se concentrer sur la suite avec la réception d’un club en danger : Istres. Hichem Daoud revient sur cette défaite à Nantes et sa façon de gérer sa blessure actuelle. Il dresse aussi les enjeux du match contre son ancien club vendredi à 20h à Beaublanc.

Comment t’es-tu blessé ? Es-tu optimiste pour la suite ?

H.D :  « Le début de ma blessure au dos date du mois d’avril l’an dernier. Je n’avais pas pu finir la saison. Avec le temps j’ai réussi à me rétablir un peu mais toujours avec un fond de douleur quasiment permanent. Ça ne m’a pas empêché de jouer la première partie de la saison. Mais, à la fin de mon Mondial avec l’Algérie, ça s’est encore bloqué… C’est ce que m’avait dit le chirurgien : le fait que ça se bloque dès qu’il y a une période de charge.
Une ou deux fois par an j’aurais eu des problèmes avec mon dos, donc on a décidé, avec le staff médical du club, que je me fasse opérer. Et cette opération aura lieu en début de semaine prochaine.
Donc ça va me faire deux mois et demi ou trois mois de convalescence. J’espère pouvoir jouer un peu avant la fin du championnat.
»

Ton dernier match officiel avec le LH remonte au 21 décembre à Nîmes. Peux-tu nous décrire comment tu suis le club au quotidien ?

 

H.D : « Pour le moment je ne vais pas du tout voir les gars à l’entraînement. J’étais vraiment bloqué, j’avais vraiment mal jusque-là. J’ai donc préféré me reposer sinon ça allait empirer. Mais là je commence à me remettre un petit peu. Je pense que je vais vite retrouver le groupe avant mon opération pour vivre un peu avec eux. Parce que sinon, avec la sélection, ça fait déjà deux mois et demi que je suis absent et ça commence à me manquer. Je n’ai pas envie de quitter le groupe donc je pense que je vais essayer d’être présent et de travailler avec le kiné. Les deux matches, contre Créteil et Nantes, je les ai suivis à la télé.»

Comment s’est passé le début de saison et la répartition du temps de jeu avec Angel Fernandez ?

 

H.D : « C’était vraiment bien. Je trouve qu’on a un bon binôme. Angel (Fernandez) est un bon gars, il est gentil, un peu réservé mais il est très sérieux, appliqué et à l’écoute. Il a un très bon niveau, avec l’Espagne aussi.
Moi j’ai essayé de me rapprocher le plus possible de son niveau. De toute façon, il a mis la barre haute. C’est ça le sport de haut niveau, j’ai essayé de me battre pour aider l’équipe d’abord, puis pour gagner ma place. C’est logique qu’il ait un peu plus de temps de jeu. Alberto (Entrerrios) le connaît aussi un peu plus qu’il ne me connaît. Mais, j’ai un profil un peu différent d’Angel donc je pense que dans la disposition de l’équipe aujourd’hui, c’est normal qu’il soit plus apte à jouer que moi.
Mais ça ne m’a pas empêché de m’exprimer sur quelques matches et de jouer un minimum.
»

Justement n’es-tu pas frustré de ton temps de jeu, qui a un peu baissé par rapport à l’an dernier où ça tournait pas mal avec Julian Emonet ?

 

H.D : « Non pas frustré, mais j’aurais aimé plus jouer c’est sûr. C’est comme ça, c’est le sport, les joueurs ont un tel niveau qu’on aime juste jouer… Si je pouvais jouer 60 minutes, j’aurais joué 60 minutes. Mais c’est bien de se partager un peu le temps de jeu, je ne le vois pas d’une mauvaise manière. Le but de cette répartition c’est pour l’intérêt de l’équipe, tout simplement. »

La défaite à Nantes est-elle logique selon toi ?

H.D : « Le problème est que c’était compliqué de gérer l’effectif. Avec le nombre de blessés qu’on a, il y a Yoav (Lumbroso), David (Iglesias), Angel qui s’est blessé au début, Nicolas (Nieto) et Ewan (Kervadec) n’étaient pas là non-plus… Donc c’est forcément plus difficile. En fait, pour bien jouer le match, il faut bien s’entraîner, au complet. Donc forcément ça a dû être compliqué d’avoir un bon rythme à l’entraînement.
Malgré tout, l’équipe a bien commencé la partie même si les arrêts du gardien en face ont fait mal. Mais on a du caractère. Même si au bout d’un moment, ça se sentait que les gars étaient limités ou fatigués ; il aurait fallu être au top du top à tous les instants. Ils ont mis l’envie qu’il fallait mais Nantes a été très fort aussi avec un effectif plus complet. 
»

Donc, au final, à Limoges, tu as quand même plus souvent gagné contre Nantes que perdu ?

H.D :  « C’est ça… Bon on ne compte pas les matches amicaux, mais la statistique existe. »

Le match d’Istres qui arrive est important pour le LH pour continuer de mettre la pression sur Aix et Dunkerque notamment. Vous aviez gagné là-bas au match aller et c’est ton ancien club qui plus est. À quoi t’attends-tu vendredi ?

H.D :  « Je pense que c’est spécial de jouer contre Istres car ils ont déjà gagné à Limoges, on a eu du mal l’an dernier. Ils vont redoubler d’effort car ils sont dans la zone rouge. Ils vont sûrement se dire qu’il y a quelque chose à faire ici, comme nous on s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire à Nantes.
Même si je pense qu’on est, sur le papier, un poil au-dessus d’eux, il faut quand même se méfier. Je sais aussi que les gars dans l’équipe jouent tous à fond et qu’ils mettent la même intensité quel que soit l’adversaire. Contre des équipes qui jouent le maintien, c’est toujours un combat particulier. En plus, pour nous c’est important de prendre des points pour passer un vrai cap.
Au classement, on peut espérer monter rapidement si on gagne les bons matches. Sans manquer de respect à Istres, loin de là, mais on sait que c’est prenable donc il va falloir être concentré et mettre tous les bons ingrédients.
 »

M.Benoist-Fritsch

Limoges - Istres : J18 - Match à suivre sur Handball TV et Flash FM

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