L’inconstance du LH s’est fait de nouveau ressentir contre Sélestat la semaine dernière. Pour continuer à rêver plus haut que le TOP 8, nos joueurs vont devoir battre les Ivryens qui jouent pour leur survie en Liqui Moly StarLigue. Timmy Petit se sent prêt pour ce nouveau rendez-vous important.

Timmy, à l’instar de l’ensemble de l’effectif qui a compté beaucoup de blessés ces derniers temps, tu as eu quelques pépins physique – rien de trop grave heureusement – mais tu as manqué six rencontres depuis le début de saison. Comment te sens-tu physiquement aujourd’hui ?

T.P :  « Les entraînements se passent très bien. On a eu pas mal de pépins physiques dans l’ensemble, ce n’est pas toujours évident quand on a de tels objectifs. On essaie de regrouper les pièces du puzzle pour faire quelque chose de bien.
Personnellement, je n’étais pas habitué à ça mais j’ai été écarté des terrains quelques semaines. Mais en ce moment, je me sens bien physiquement, j’ai repris du poil de la bête. Voilà j’espère qu’on va bien terminer cette saison. Que ça soit physiquement bien sûr, mais aussi du mieux possible sur le terrain.
On est des compétiteurs, on a tous envie de gagner. Quand on enchaîne des défaites, on a un goût amer et c’est difficile de se remettre dedans. Mais à chaque fois on essaie de faire passer la pilule avec de l’intensité à l’entraînement. Ça passe par l’envie aussi de rebondir et remontrer une meilleure image de nous-mêmes. »

Tu fais ton match le plus prolifique contre Sélestat avec trois buts. On sait très bien que tu accordes plus d’importance à la défense. Ton style de jeu a-t-il été modifié au fil de la saison avec ce nouveau coach et ce nouvel environnement ?

 

T.P : « C’est vrai que mon style de jeu a forcément changé. Ça a pris du temps, je pense que je n’ai pas encore trouvé la recette exacte. Mais je travaille tous les jours pour ça, je m’adapte petit à petit aux consignes du coach et à la philosophie de l’équipe. Habituellement, c’est vrai que je suis plutôt un défenseur, mais j’ai de plus en plus l’envie d’attaquer. Je suis de plus en plus amené à évoluer en attaque du fait des blessures. Ça me permet aussi de montrer à mes coaches qu’ils peuvent me faire confiance sur cet aspect du jeu. Bien sûr, mon jeu est en transition, j’ai beaucoup de nouvelles choses à assimiler. Je joue pas mal de postes en défense comme en attaque. J’évolue un peu à tous les postes, j’essaie de trouver petit à petit ma place dans l’effectif. »

À Sélestat, à partir de la cinquantième minute, vous n’avez malheureusement plus existés. Qu’est-ce qui s’est passé ?

 

T.P : « Avec le recul, effectivement, on avait le match en main. On avait très bien bossé avant, on savait que c’était une équipe qui n’avait pas encore gagné à domicile. Et en plus ils avaient gagné leur premier match au Zénith à Limoges. On savait qu’ils avaient envie de boucler la boucle contre nous. On ne les a pas sous-estimés. Mais on a fait des erreurs aux moments-clefs de la rencontre. Et un manque de lucidité nous a coûté cher aussi. Après, durant le match, on est beaucoup sanctionnés et ça nous a porté préjudice. En plus ils étaient à domicile, ils étaient bien poussés par leur public. Ils nous passent sous le nez à cinq minutes de la fin.
A haut niveau, ce sont les petits détails qui font la différence à la fin. Et avec ce match on en a l’exemple parfait sous les yeux. Au final, ce sont eux qui gagnent et on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes.
»

Romuald Kolle disait en début de saison que le LH avait un fonctionnement particulier : il y a toujours une continuité de matches en matches, mais d’un coup tout se délite. Y a-t-il une forme d’inconstance ?

T.P : « Pour parler de Sélestat, je pense qu’on a fait un match un peu plus régulier dans l’ensemble. Mais dans un match tu es quasiment obligé d’avoir des moments de faiblesse. Et n’importe quel club les a, le PSG, Montpellier ou le dernier du championnat, c’est comme ça, c’est le handball. Malheureusement, ces moments de faiblesse nous ont coûté cher. Mais globalement, on a eu de superbes séquences avant de flancher. Il ne faut pas oublier qu’on joue aussi avec des joueurs de la réserve, qui serrent les dents. Eux ils ont eu leur rotation et ça a aussi joué pour eux dans leur constance.
Ces matches-là, ils sont à oublier. On doit évidemment se concentrer sur ce qui n’a pas fonctionné mais vite passer à autre chose car on sait qu’on peut mieux faire. Il nous reste encore sept matches, la saison n’est pas finie et on ne fait pas une saison catastrophique. Malgré toutes les blessures du moment, il ne faut pas lâcher et continuer à bosser.
 »

Ivry, tu étais absent au match aller. C’est un promu, ils ont eu un nouveau coach à la mi-saison. À quoi vous attendez-vous ?

T.P :  « On s’attend à une équipe qui aura la dalle, qui aura envie de gagner devant son public. On sait que jouer là-bas n’est jamais simple, il y a une vraie ferveur et une certaine fougue. Il faudra être solides, respecter les consignes et ne jamais lâcher. Être présents de la première à la dernière minute. Tout est compliqué de toute façon, la preuve on perd deux fois d’affilée contre Sélestat. Il faudra se battre comme si c’était le PSG.
Ce sont des équipes derrière au classement, qu’il ne faut pas sous-estimer. Mais il faut savoir ce qu’on est capable de faire. Ce sont ces points-là qu’il faut prendre, surtout à ce moment de la saison. On est en train de s’accrocher avec deux ou trois autres équipes au classement. Il faut y aller avec les dents et ne rien lâcher. Ce n’est pas simple. 
»


À titre personnel, la saison au LH t’a permis de progresser. As-tu des attentes pour la saison prochaine ?

T.P :  « Oui bien sûr, la saison prochaine est déjà dans un coin de ma tête. Je ne vais pas mentir. Maintenant, la saison actuelle n’est pas terminée, il ne faut pas sauter d’étapes. Essayons d’achever physiquement et collectivement de la meilleure des manières cette année. D’avoir un classement qui nous correspond. Mais, bien sûr, dès que la saison sera terminée, on ira se ressourcer physiquement et psychologiquement pendant un mois et demi environ. Pour ensuite repartir du bon pied.

Personnellement, je prends cette saison comme une transition. Il y a eu beaucoup de changements pour moi, à tous les niveaux : dans l’extra-sportif ou sportivement parlant. Les blessures aussi, c’est inédit pour moi. J’ai hâte de terminer pour passer à autre chose. Je veux aller chercher encore plus haut parce que je ne suis pas satisfait de cette première année. Je n’ai pas encore eu le sentiment d’apporter ce que je dois apporter à cette équipe. Je sais ce que je vaux et ce que je suis capable de faire. Je sais jusqu’où je peux aller mais je n’ai pas encore apporté correctement ma pierre à l’édifice.

Évidemment, il y a aussi le fait d’avoir été blessé, car ça coupe ton élan. Mentalement c’est une remise en question aussi. Les gens ne voient pas forcément ce côté-là, mais il y a plein de choses à savoir gérer, ça fait partie du métier. Tout va passer par le travail, c’est le plus important. Mais ça va le faire ! »

M.Benoist-Fritsch

Ivry - Limoges : J24 - Match à suivre sur Handball TV

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