Après deux défaites à Beaublanc (31-38 contre Paris et 29-35 contre Montpellier), nos joueurs se déplacent au Stade des Flandres de Dunkerque ce jeudi à 20h. L’occasion de conserver et consolider cette place dans le TOP 8 pour Dragan Gajic et les siens.

Depuis quelques semaines, à cause des blessures, tu évolues à des postes moins habituels au LH. On t’a vu demi-centre, arrière droit… Est-ce que cela t’a frustré de ne pas jouer ailier ? Est-ce que ce sont des postes que tu aimes autant occuper ?

D.G :  « Non je ne suis pas frustré. Au contraire, c’est un plaisir d’évoluer à ces postes-là. J’ai commencé ma carrière comme arrière droit. À Montpellier aussi je jouais comme ça. J’ai discuté avec Patrice Canayer (coach du MHB) à la fin du match samedi et on s’est remémorés quand j’évoluais demi-centre. Après je suis aussi conscient qu’avec l’âge, je n’ai plus les mêmes capacités physiques. Je le sais, mais je connais les avantages que cela procure aussi. J’essaie de jouer pour le collectif, de mettre tout le monde dans le rythme. De toute façon, tant que je joue, que ce soit arrière ou ailier, je suis bien. Le but est simplement de faire gagner l’équipe.
Notre discussion avec Patrice était très intéressante, on a pas mal rigolé. J’ai beaucoup de respect pour lui, pour tout ce qu’il a fait à Montpellier. On est restés en contact. Je pense qu’il a beaucoup de respect envers moi. C’est génial de se remémorer ces choses-là. Mais aujourd’hui est une autre histoire et on continue de tracer notre chemin ici à Limoges. »

Le LH vient d’enchaîner deux défaites contre deux très gros du championnat. Quels sont les enseignements, positifs comme négatifs, que l’équipe doit tirer de ces rencontres ?

 

D.G : « Je pense que chaque personne prend les choses différemment. Pour moi c’est toujours difficile d’accepter une défaite. Même si je sais que contre Paris et Montpellier on n’avait peu de chances. Malgré tout, contre Paris on peut regretter l’entame de match qui n’était vraiment pas à notre niveau. Et contre Montpellier on a failli dans l’aspect physique, surtout en attaque.
Il y a des choses positives aussi quand même. On n’a rien lâché, on a joué jusqu’au bout. Il faut retenir ceci, car on sait très bien qu’un match, c’est 60 minutes, pas moins. Mais comme je dis, chacun vit les défaites différemment. Pour moi, ça se passe plutôt mal, car je n’ai pas eu l’habitude de perdre des matches. Il faut néanmoins toujours trouver du positif car il reste des rencontres à disputer et on sait où on a fait des erreurs
»

Ce déplacement à Dunkerque contre un concurrent direct s’annonce complexe d’autant que les blessés sont toujours plus nombreux. Dans quel état d’esprit es-tu ?

 

D.G : « Comme Alberto nous a dit : “Si on est 6 ou 7, on y va à 6 ou 7 plus les jeunes avec la même envie, on ne va pas pleurer.” On va partir à Dunkerque pour gagner ce match-là. On va tout donner. Mais on sait que là-bas ça joue très bien. Il ne faut pas baisser la tête et pleurer sur notre sort.»

Dunkerque avait fait mal en première partie de saison, avec la très courte défaite à Beaublanc et ce gros match de Samir Bellahcene. Les Dunkerquois restent sur une large défaite contre Nantes mais ont des résultats en dents de scie en cette fin de saison. À quoi faut-il s’attendre ?

 

D.G : « Ils ont beaucoup changé leur manière de jouer. Ils vont plus vite vers l’avant, ça court beaucoup. Leur défense reste plutôt costaude au centre. Mais nous avons des qualités à faire valoir.
Bien sûr les gardiens sont toujours importants, comme au match aller. Et puis on le voit aussi avec Denis (Serdarevic) en ce moment qui a fait un très bon mois. Il nous a énormément aidé à gagner les rencontres. Contre Dunkerque je pense que ça va être une belle bataille entre attaquants et gardiens. Il ne faudra pas perdre de ballons. Surtout, il faudra marquer des buts pour limiter l’impact du jeu rapide dunkerquois.
Nos deux équipes, quand on regarde la saison, manquent de constance. Si on regarde devant nous, Toulouse, Chambéry ou Nîmes ont réussi à trouver cette régularité et c’est ce qu’il nous faut pour aller plus haut. Mais on va aussi jouer Cesson pour cette bataille de la septième place. Ça va être intense.
»

Avec les blessures, la saison qui fait qu’il n’y a plus grand chose à jouer à part cette septième place… Est-il difficile de maintenir les troupes motivées en tant que capitaine ?

D.G : « Je vois plutôt les choses de manière individuelle. Nous ne sommes pas des enfants, nous n’avons pas 10-12 ans, chacun sait ce qu’il a à faire et comment être performant. On peut écrire une histoire dans un club et ça c’est très important. Par exemple, pour Limoges, si jouer la sixième ou septième place est aussi important qu’un titre et bien soyons motivés pour atteindre cet objectif. Cette motivation est suffisante. Après, on a beaucoup de joueurs qui manquent d’expérience en StarLigue et à chaque match ils doivent être à fond pour progresser. Donc, encore une fois, c’est une source de motivation individuelle.
Mon rôle de capitaine est plus axé sur le collectif. J’ai besoin de tenir le groupe dans un sentiment de détermination constante. J’espère qu’on va avoir un Limoges motivé et déterminé jusqu’à la fin de la saison.»

Quel bilan tires-tu de cette saison pour préparer la suite ?

D.G :  « On n’a pas eu de chance avec les blessures. Parfois elles étaient même cocasses tellement c’était improbable. On a joué sans Jure (Dolenec) aussi qui était extrêmement important dans la première partie de saison. Chaque joueur absent nous plombe le moral… Mais j’espère qu’on va faire un pas de plus l’année prochaine en s’appuyant sur un projet tactique que l’on connaîtra et avec plus de chance. On aura une équipe bien construite.
Nous les joueurs on est là pour écrire une histoire au Limoges Handball. Et peut-être qu’un jour mon fils jouera pour Limoges en Ligue des Champions et je lui dirais : “Mon petit, quand Limoges était en première, deuxième et troisième année de StarLigue, on a fait ce qu’il fallait pour stabiliser le club.” Voilà, ce sont les objectifs à Limoges. Chaque joueur peut écrire son histoire et chaque club s’appuie aussi sur ses joueurs.
»

M.Benoist-Fritsch

Dunkerque - Limoges : J27 - Match à suivre sur Handball TV

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