Dimanche, nos limougeauds affronteront Nîmes pour le compte de la 29ème journée de Liqui Moly StarLigue. Une grosse rencontre à venir pour les coéquipiers de Seif Elderaa dans un Parnasse annoncé à guichets fermés.

⁠À la fin de la rencontre contre Dunkerque, tu inscrits le but à la dernière seconde, permettant au LH de prendre un point. Quel était l’état d’esprit dans le vestiaire ? Un bon point de pris au vu de la physionomie du match ? ou le sentiment de ne pas avoir pu gagner ce match et remporter les 2 points ?

S.E : « On l’a tous ressenti comme si on avait perdu 2 points. Mais on a cherché à tirer le positif en se disant qu’on avait pris un point. Il y a eu ce dernier tir qui nous a offert un match nul, mais en réalité, on a perdu un point car on maîtrisait ce match, on menait de 3 ou 4 buts. Cela reste quand même un point positif. Pour ma part, il restait 4 secondes, on était menés d’un but, j’ai pris le ballon, j’ai provoqué une action et j’ai essayé de marquer. »

L’année dernière, tu aimais avoir ce genre de responsabilités et cela a été le cas vendredi dernier. Est-ce que c’est quelque chose que tu as voulu ou cherché à cet instant ?

S.E : « Oui, c’est ce dont j’avais besoin. Je pense que cette année a été cruciale pour moi, puisque je suis à l’origine de 90% des derniers tirs, et je prends cette responsabilité. Lors du match contre Toulouse, j’ai pris cette responsabilité et j’ai manqué mon tir. La semaine dernière, je l’ai encore prise et j’ai marqué. C’est comme ça, tu marques une fois, tu échoues une autre fois. Mais pour moi, c’est très important d’avoir cette responsabilité. »

Dimanche vous affrontez Nîmes, comment se passe votre préparation à cette rencontre capitale pour la fin de cette saison ?

S.E :  » La préparation et les entraînements sont les mêmes que pour les autres rencontres. Mais oui, il y a une atmosphère particulière. On en a parlé hier dans les vestiaires, on se prépare tous pour un très gros match. Et on ne joue pas des matchs comme celui-là toutes les semaines, parce qu’on évolue seulement dans le championnat. On n’a pas de matchs à jouer en demi-finale ou en finale de la coupe, et on ne joue pas en Champions League ou en European League. J’aime l’atmosphère et la pression de ces matchs-là, une atmosphère comme si on jouait une finale. »

As-tu trouvé un moment pour échanger avec les joueurs de ton équipe d’Égypte qui évoluent à Nîmes avant cette rencontre ?

S.E : « Oui, après le match de Nîmes à Paris j’ai directement envoyé un message avec Mohammed Sanad en lui disant : « Maintenant vous vous rapprochez » et il m’a répondu : « Fais attention, on arrive pour piquer ta place ! ». J’ai également envoyé un message à Mohab Abdelhak pour le féliciter du très bon match qu’il avait réalisé. C’est toujours comme ça entre nous, on se chambre assez régulièrement ! »

On sait que jouer contre Nîmes c’est très difficile, c’est une équipe qui met beaucoup d’intensité et qui court beaucoup. Limoges aura besoin d’être solide et au point physiquement. Comment faudra t’il aborder cette rencontre ?

S.E :  » Pour moi, ce ne sera pas un match de handball dans le sens purement tactique. L’important dans ce type de match, ce n’est pas que telle ou telle équipe dispose des meilleurs joueurs. Ce qui fera la différence, c’est le cœur qu’on y mettra. L’équipe qui se battra et transpirera le plus gagnera ce match. C’est une équipe avec un jeu direct qui met beaucoup d’intensité en défense. C’est une équipe qui court beaucoup et qui exploite énormément les phases de transition. Si on ne met pas le même niveau d’intensité, ça ne sera pas simple. »

Ne pas finir en 5ème position serait un échec ?

S.E : « Non, ce ne sera pas un échec. L’année dernière, nous avons terminé à la 10ème place. L’objectif cette saison est de figurer dans le top 6. Tant qu’on est dans ce top, cela ne sera pas considéré comme un échec. Nous évoluons dans un championnat très compétitif et nous jouons contre de très grosses équipes. C’est un championnat où il faut être régulier et répondre présent sur les 30 journées de la saison. »

A la fin de ce championnat se profilent les Jeux Olympiques en France. Ça sera probablement ta deuxième olympiade, qu’est ce que cela représente pour toi ? 

S.E : « Les Jeux Olympiques représentent le plus haut niveau de compétition, le plus grand rêve de tous les athlètes. Aux Jeux Olympiques de Tokyo, quand je suis arrivé dans le village olympique, je ne réalisais pas que je participais aux Jeux Olympiques. Mais c’était spécial car il y avait le Covid et qu’on avait beaucoup de restrictions, pas de public, c’était étrange. Dans le village olympique, il n’y avait pas l’émulation dont m’avait parlé mon frère qui avait participé aux J.O de Rio. J’espère que si je suis présent à Paris, je goûterai aux vrais JO : évoluer dans une salle avec du public, avec les supporters, la ferveur et l’atmosphère avec tous les autres athlètes. Représenter son pays même pour un match amical, c’est une sensation spéciale. Vivre ces JO en France, c’est spécial puisque je vis en France depuis 2 ans, c’est comme si j’évoluais à domicile. En plus de cela, il y a une diaspora égyptienne présente en Europe, les Égyptiens pourront également venir en France pour vivre l’événement. J’ai déjà des amis qui ont acheté des places pour la finale et ils m’attendent ! C’est beaucoup de pression mais de la bonne pression. »

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